Pontorson ( 14 et 15 septembre )
Le HI de Pontorson ferme à midi et je savais que je n’aurais pas le temps d’y arriver avant , alors aussi bien prendre son temps. En sortant de Genêts, j’empruntai une piste cyclable qui avait la prétention de couvrir la baie du Mont-St-Michel. La piste était plaisante, elle traversait quelques fermes, mais elle me fit faire le double de la distance de la route normale, sans jamais sortir de la baie. Après quelques kilomètres j’en ai eu assez et puis j’ai repris la route normale menant vers Avranches. En chemin j’ai croisé une autre piste cyclable, mais, comme le dit la chanson de la petite poupée, j’ai fait “ Non ! Non ! Noooooooon ! “
Avranches est située en haut d’une colline. Environ 2 km à monter, ou à pousser, c’est selon. D’habitude les villes sont situées dans une vallée, entre deux collines, mais là c’était en haut. Bon. Avranches semble être une ville très plaisante. Il est relativement facile d’y circuler, ne serait-ce des petites montées et descentes et de la circulation automobile assez dense. On y retrouve beaucoup d’édifices de pierre ; moyen-âge, renaissance et empire, mais elle offre aussi beaucoup de services et semble assez dynamique.
Avec Granville et le Mont-Saint-Michel, Avranches complète un pôle très riche en histoire et en plaisir de vivre. J’aurais aimé séjourné à Avranches, ne serait-ce qu’une journée, mais j’avais déjà réservé à Pontorson et puis je n’osais imaginer le prix d’une chambre, quoique nous étions maintenant en basse saison, et sur semaine. En tout cas, c’est sûr que Avranches est sur ma liste des villes à visiter lors de mon prochain séjour, d’autant plus qu’il y aurait un musée pour nous aider à mieux comprendre les mystères du Mont-Saint-Michel.
Après Avranches, il y a une petite route qui descend jusqu’à Pontaubault, ville carrefour. De là il y a une départementale, genre voie rapide, qui nous amène jusqu’à Pontorson en 9 km, mais j’ai préféré la petite route sur la côte qui m’a fait faire le double de distance, mais, à quelques occasions, j’ai pu admirer la Merveille. La marée était basse et il y avait des moutons qui broutaient en bordure de la route. La vue était magique. Je me suis senti propulsé 1000 ans en arrière. Ouf ! Quel pilule aie-je pris là ?
Après Huisnes-sur-Mer, on a une vue continue sur le Mont-Saint-Michel, et il y a de plus en plus d’autobus, de camping car ou d’autos qui se concentrent dans le secteur. Mais la route est belle et sans soucis. Aux abords de la route, il y a quelques hôtels et quelques restaurants, et c’est infiniment moins flagorneur que ce que j’ai pu voir ailleurs. Il y aurait 20 000 touristes par jour au Mont-Saint-Michel ; j’espère qu’il y en aura moins lors de ma visite.
Je suis arrivé devant la porte du Hi vers 1h30. En effet, il n’ouvrait qu’à 5h. Il faisait beau soleil avec petite bise, alors je me suis balader dans les environs. À 5h, accueil sympathique de la jeune responsable. L’auberge était peu occupée. J’ai eu droit à ma chambre pour moi tout seul, à 12 euros la nuit. Merci beaucoup. Il y avait bien quelques touristes qui séjournaient au HI, mais on y retrouvait surtout des gens qui travaillaient au Mont-Saint-Michel et qui ne pouvaient se permettre d’y résider. Ce type d’emploi était surtout saisonnier. Aussitôt de retour à l’auberge, ces gens s’enfermaient dans leur chambre. Ils se levaient tôt et quittaient tard leur travail, alors ils n’avaient pas trop le temps pour les distractions, et puis, à 20 000 touristes par jour, ils en avaient sûrement marre de voir des gens.
Le soir j’ai attendu en vain que l’on présente un match de football à la télé, mais les matchs ne sont présentés que sur des canaux payants. Sinon, on entend des spécialistes papoter pendant des heures de tous les clubs et de toutes les parties, et de tous les ragots. Bon, petit dodo avant de visiter les entrailles de la Merveille.
