Bon, je sens qu’on va se foutre de ma gueule. Pardon, je veux dire qu’on va se moquer gentiment de moi.
Non, je n’ai pas déclenché le système d’alarme suite à mes traitements en médecine nucléaire. Le douanier à l’aéroport m’a dit qu’il n’avait rien détecté.
Non, aucun de mes appareils électriques n’a été saisi. Il n’y a que mon ZOOM H4N qui les a intrigué, car ça ressemble étrangement à un Tazer. Je leur ai dit que c’était un enregistreur, ils ont haussé les épaules et puis il y en a un qui m’a demandé si j’étais un journaliste. Ça aurait été trop long de leur expliquer.
Quand l’avion a décollé, j’ai cru que mon coeur était pour arrêter net.
C’est pas évident d’être dans un endroit clos où le devant de l’engin se trouve en ascension. Je sais que ça peut sembler irrationnel, mais j’avais peur de bouger et de déstabiliser l’avion. Là-dessus, vous pouvez me taquiner un tit peu, pas trop, mais ce n’est pas le sujet du début de mon texte.
Par contre, à ma décharge, je me suis habitué à être en vol. Après un temps, lorsque le pilote nous annonçait que nous étions pour traverser des perturbations, je ne m’inquiétais plus vraiment. Non, c’est vrai.
La traversée s’est très bien déroulée. J’ai même piqué un petit somme. L’atterrissage s’est fait tout en douceur. C’est seulement lorsque l’avion a ralenti que j’ai réalisé qu’on avait atteri.
C’est après que ça s’est compliqué.
Non, pas lorsque je me suis présenté devant le douanier français. Il a simplement regardé mon passeport et me l’a redonné sans rien dire. Aucune question, genre quel était mon travail, pourquoi j’étais en France, combien de temps je comptais y rester, quel était la couleur de mes bobettes, alouette...Et puis lorsque je lui ai demandé d'étamper mon passeport il m'a dit qu'il avait égaré son tampon, avec un petit sourire en coin. Inside joke, sans doute.
Non, c’est après que ça s’est compliqué ; aux bagagges. J’ai bien récupéré le sac bleu que m’a prêté Sylvain, mon pote, Mais après, mon vélo ne sortais pas. J’ai attendu deux heures, et rien de rien...
On avait égaré mon vélo !!!!
J’ai dû remplir un rapport, et tout le tralala !
Maintenant il me reste à espérer qu’on va le retrouver, sinon ça va être un sacré de mauvais départ. Le tour de la France à vélo, sans vélo ????
Ouf ! J’angoisse un tit peu.
Par la suite, j’ai dû me trainer jusqu’à l’hôtel. Mais j’ai surtout dû trainer mes bagagges. Ça faisait plus de cinquantes livres à trainer. En kilos ? Ouf ! Quelque chose comme 22 kilos, je crois. En tout cas, c’était pesant. Dans les couloirs du métros, j’ai dû trainer ça sur au moins 1 kilomètre, mais je dirais que c’était plus près de deux. En tout cas, j’étais épuisé. À l'hôtel j’ai ouvert la Tivi et puis je me suis endormi devant.
Plus tard, en fin d'après-midi, je me suis promené au hasard dans Paris. J’ai filmé un monument immense que je connaissais pas. Je crois aussi avoir pris des photos intérressantes. Mais ça on ne peut jamais être sûr sur l’instant. Bon, ça été une belle balade. Paris semble être très intéressante, mais ce le serait encore plus à vélo...
Bon, je ne reviendrai pas là-dessus. Je me croise les doigts, c’est tout.
Avec tout cet énervement et toute cette fatique, je crois que je me suis remis du décalage horaire en une journée. Il est présentement, 10h45 du soir, pardon, je veux dire 22h45, heure de Paris, et je m’apprête à faire un bon petit somme réparateur.
Demain sera un autre jour.