8 et 9 août 2010
Pour ceux qui ne l’auraient pas compris, je confesserais que je suis un touriste atypique. Je ne me précipite pas sur une attraction simplement pour clamer que j’y ai été. Non, je dois ressentir une relation, une sensation lorsque je me trouve à un endroit.
La statue de la liberté est souvent moquée pour être trop touristique, mais celle-ci n’a pas choisie sa vocation. La statue de la liberté est surtout un monument grandiose, une merveille d’ingénierie et de détermination. J’étais de ceux qui la raillais avant de me retrouver nez-à-nez avec elle, si ne puis dire, lors d'une promenade du côté de Battery Park.
Hier soir, je suis resté 3 heures et demie en tête à tête avec la tour Eiffel ( même filiation que la statue de la Liberté. ) Je suis débarqué au hasard au Trocadéro, et puis elle était là. Je ne me lassais pas de la contempler, d’être émerveillé par ce prodige d’architecture, et je dis cela même au risque d’être moqué par mes amis.
Bref, pour en revenir à ma prémisse, je suis un touriste atypique ; j’aime bien prendre le temps de vivre, de saisir le pouls des lieux que je visite. Présentement, j’écris ces lignes dans le jardin du Luxembourg. Je suis bien, assis à l’ombre, carressé par une petite brise chaude. Je suis bien, et heureux, et je ne demande rien de plus à la vie. Il faut savoir profiter du moment qui passe. Et puis, de retour à la maison, si n’ai pas tout visiter, alors ce sera une bonne excuse pour y retourner.
J’imaginais les jardins du Luxembourg avec de grands espaces de verdure, calqué sur le modèle de palais royaux tel que Versailles. Je m’y suis baladé tranquillement, “ gardant mon vélo à la main “. Près de l’entrée, il y a bien de petits espaces verts, et d’autres près du palais où ceux qui osent s’y prélasser se font expulser gentiment par la police. Sinon, les jardins du Luxembourg est surtout constitué de grands espaces sablés, saupoudrés de gravelle. Il y a des terrains de tennis, des aires de jeu pour les enfants, des endroits réservés pour la pétanque, bien sûr, beaucoups de bancs publics, des pissotières à 20 ou 40 centimes, selon les besoins. Il y a beaucoup d’ombre. En fait, tous les sites sont bien ombragés, sauf près du palais, car il y a un grand palais, splendide, bien sûr.
Au risque de dire une énormité, je dirais que Les Jardins du Luxembourg est un endroit de détente pour qui recherche la détente.
Lorsque l’on voyage en vélo, il y a des endroits qui nous sont plus difficilement accessibles, entre autre les musées, car il faut laisser son vélo sans surveillance à l’extérieur. Surtout que mon De Vinci attire beaucoup les regards. Il y a régulièrement des gens qui s’approchent pour l’examiner de plus près, et je ne connais par toujours le fond de leur pensée. Peut-être que je m’en fais trop, mais il faut toujours rester sur ses gardes. Même la mairie de Paris déplore une recrudescence de vol à la tire.
D’un autre côté, voyager en vélo offre beaucoup de liberté. Hier j’ai été faire un tour du côté du bois de Vincennes. Ce fut très plaisant, même si je n’ai pas fait le tour de tout le parc.
Lorsque je vais quitter Paris, il y a beaucoup d’endroits que je n’aurai pas visiter, mais il ne faut pas avoir de regrets. L’important, c’est d’apprécier son séjour, de se souvenir du visage de gens aimables, de lieux où l’on a été bien. Hier, avant d’aller me coucher, j’ai appeler Sylvain sur Skype. Il offrait un souper chez-lui. Quelle merveille. Pour un instant, j’étais à Montréal, et je passais un bon moment avec des gens que je n’avais pas vu depuis un temps. J’ai même bu une bière virtuelle...C’est aussi ça l’éloignement, ça rapproche les gens...
Je crois que je me plairais bien à Paris, même si je n’ai pas encore trouvé de Gatorade...
Mais, enfin l’important c’est de savoir quitter avant que la sauce ne tourne.