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mercredi 24 novembre 2010




Royan ( 6 octobre )


Départ incertain de Rochefort, avec le ciel encore couvert, mais il ne faisait pas froid comme dans le nord, simplement très humide. Ça va aller. Au bout du vieux quartier débute la piste cyclable urbaine. Pour aller à Royan, je peux prendre la grand route et ainsi m’économiser 20-25 km, mais je préfère les petites routes. Pour débuter, il me faut traverser La Charente, aussi aie-je le choix entre un bac qui débute à 10h ou un pont. Il est 9h. En suivant la piste cyclable, j’arrive devant un gros pont surélevé et assez intimidant qui enjambe le fleuve. 9h15 et je n’ai pas la patience d’attendre le bac, alors je m’élance. Le pont a une bande passante réservée aux cyclistes et je le traverse en à peine 15 minutes, même en prenant mon temps. C’était moins pire qu’anticipé.


Par la suite je file vers Hiers-Brouage. Brouage est la ville de naissance de Samuel de Champlain, fondateur de Québec. Quelques décennies après que Champlain y soit né, le Sieur de Vauban a eu l’idée d’y construire une citadelle, ce qui fait que l’on visite une ville-musée située dans l’enceinte de la citadelle. Les murailles font 800 mètres au carré. Hors saison, le site est assez désolé. On peut monter sur les murailles qui sont envahie par la végétation. Il faut aussi mentionner la vieille église dont les vitraux ont été offert par le Québec. La visite est intéressante, et surprenante, mais c’est tout petit et ça fout le cafard.


Par la suite c’est Marennes, où je n’ai pas vu de pâtisserie ouverte pour casser la croute, et puis la ville est assez tristounette, alors j’ai continué, direction La Tremblade, mais là il y a un autre pont à traverser. Un deuxième dans la même journée, mais celui-ci est plus petit que le précédent. À La Tremblade débute un réseau de pistes cyclables qui fait 78 km. C’est le meilleur réseau que j’ai vu jusqu’ici en France, mais il a surtout été conçu pour les touristes, parce que dans le coin il y a beaucoup de stations balnéaires. De La Tremblade, désertée hors-saison, débute une piste cyclable qui fait toute la côte, mais à travers une forêt ; environ 20 km de pur plaisir à pédaler presque seul avec les arômes des pinèdes. La piste est sur du vrai bitume et en bon état. Le sol était humide et le ciel craignait encore, mais j’étais heureux, tout simplement.


Au bout de la piste, c’est la ligne droite vers Royan. À Saint-Palais et Vaux j’ai une vue surprenante sur la mer démontée. J’ai maintenant le vent relativement de dos. Royan a une banlieue d’environ une dizaine de km que je traverse en longeant la côte. En arrivant à proximité de la ville, on croise une plage pour les surfers. Il y en a des dizaines qui s’en donnent à coeur joie sur les petites vagues de la baie. Mon hôtel est de l’autre côté de la baie, là où les vagues ne se rendent pas, sur la rue “Front de mer” qui porte bien son nom. L’endroit est un immense complexe balnéaire, déserté en cette période de l’année. Il n’y a que quelques commerces ouverts, et très peu de restaurants qui n’ouvrent qu’après 19h30.


Dans les rues derrière le complexe, il y a un peu plus de vie, mais beaucoup de commerces ont fermés en même temps que la saison. Il y a bien une épicerie, mais rien pour se constituer un repas. À 19h30 je suis allé me chercher une petite pizza à croute très mince et petit oeuf poché sur le dessus. Vous aie-je déjà dit que moi, les petits oeufs pochés... ? Bref, cette ville ne vit que pour les touristes, qui ont désertés les lieux. Je passe une petite soirée tranquille sur mon balcon avec vue sur la plage. Il fait un peu frais, mais rien comme plus au nord.