15 août 2010
Hors de Paris, point de salut !
Quelle galère !
Bon, j’avais choisi un dimanche pour quitter Paris. Ce devait être une petite balade tranquille. Mais, en mai, lorsque j’avais réservé ma chambre, je n’avais pas prévu qu’il pleuvrait toute la journée. Car il a plu, et il a plu, sans arrêt, sans arrêt.
Ouf ! Bon. Pour aller vers Pontoise, j’avais pensé prendre la porte de St-Ouen. Tout autour de Paris il y a des portes qui datent de l’époque médiévale et puis on a conservé leur appellation d’origine. À l’intérieur des portes, il y a une rue circulaire qui change souvent de nom, tantôt c’est Davout, et plus loin c’est Sérurier, etc... À l’extérieur des portes il y a un genre d’autoroute qu’on appele le Périphérique. La rue circulaire est un vrai chantier, qui devrait durer une dizaine d’année, où l’on compte construire un tramway, alors mon parcours s’est transformé en une véritable course à obstacles. Puis, la route s’arrêta sur le Périphérique. Je ne pouvais plus continuer sur la rue. Il m’a fallu m’enfoncer dans Paris puis reprendre au bassin de la Villette et remonter jusqu’à la porte de Pantin, et puis, après ça c’était l’aventure totale.
Je n’ai pas trouvé de carte détaillée concernant l’extérieur du Périphérique. Il n’existe que des cartes générales surtout dédiées aux automobilistes. Sur mon trajet, les travaux pour le tramway continuaient allégrement de ville en ville. J’empruntai la rue principale de Pantin, me disant que cela conduirait quelque part. En effet. Cela m’indiquait Aubervilliers, qui était dans le nord ; au moins j’allais dans la bonne direction. J’ai réussi de peine et de misère à remonter jusqu’aux environs de Saint-Denis, mais les indications étaient tellement déficientes que j’ai eu de la diffuculté à trouver le centre-ville. Tout juste avant, j’avais repéré une gare de chemin de fer, mais il n’allait pas dans la bonne direction. Alors j’ai continué. La dame du kiosque m’a dit qu’il y avait une autre gare plus loin, je n’avais qu’à suivre la voie ferrée, mais la route s’arrêtait sans que je ne puisse rejoindre cette autre gare.
Alors j’ai continué, et toutes les routes que je croisais me donnaient des informations déficientes. Je suis finalement arrivé sur Monmagny où j’ai trouvé une route menant à Pontoise. Il n’y avait aucune information qu’en à la nature de la route ( autoroute, nationale, départementale ? ) ni rien concernant la distance pour atteindre la ville. Tout ce qu’il y avait, c’était la vitesse limite : 70 km. Sur cette route, j’avais très peu d’espace pour circuler, et les autos passaient près de moi à forte vitesse. Aussitôt que j’en ai eu la chance, je suis sorti de cette route infernale, espérant trouver une voie parallèle, mais cela ne semble pas exister ici.
Finalement, je me suis égaré dans des petites rues sans signalisation, écoutant les conseils de gens du coin, pour bien sûr me retrouver très loin de mon objectif. Complètement désespéré, j’ai croisé un automobiliste qui avait un GPS. Il m’a dit que j’étais à Domont, à 28 km de Pontoise. De Paris, je devais faire environ 34 km. Le gars m’a dit : tout droit et tu vas tomber sur une voie rapide qui mène à Pontoise. Bien sûr, il n’y avait pas de route qui allait tout droit, la roure courbait mais en plus elle se séparait, de telle sorte que je fus à nouveau perdu. Tous les gens du coin ignoraient comment je pouvais me sortir de ce merdier. Vers 3 heures, j’ai trouvé une gare de train à Bouffémont. J’ai attendu 2 minutes et le train est arrivé. Je suis allé jusqu’à la station Persan Beaumont, de là j’ai attendu 45 minutes, puis départ pour Ermont Eaubonnes où j’ai tranféré pour Pontoise. Dans le train j’ai jasé avec un type qui m’a dit de ne pas trop traîner dans les rues de Cergy. Pas de problème que je lui dit, parce que mon hôtel est à Pontoise. À la descente du train, il m’a fallu faire passer tous mes bagages, et même mon vélo, par-dessus les guichets, parce que tout était barré puis, ensuite, on m’a dit que mon hôtel était à Cergy. Il m’a fallu faire encore 4 ou 5 km, jouer à cache-cache avec une autoroute, puis trouver hôtel qui était en retrait de l’artère principale. Ouf !
L’accueil fut chaleureux, mais j’étais à Cergy, la ville des coupe-gorges. Oh! J’oubliais les escaliers, parce que l’accueil de l’hôtel est en haut des escaliers. Beaucoup d’escaliers, Bon. Après une bonne douche, je suis allé à la recherche d’un restaurant qui m’était recommandé par ma gentille hôtesse. J’ai marché et marché dans les rues de la ville, assez déserte, sans jamais trouver ce foutu restaurant. Finalement, je me suis trouvé un restaurant turque. C’était assez inquiétant, parce qu’il y avait cinq ou six type dans le fond du restaurant qui me jetaient des coups d’oeil qui ne sentaient pas bon. Oups !
Par la suite, il m’a fallu retrouver le chemin de l’hôtel, caché dans des petites rues. Ouf, et il pleuvait encore, et il faisait sombre. J’ai fini par retrouver mon chemin, et j’avais hâte d’arriver. Bien sûr, en France il n’y a pas de dépanneur. Le seul supermarché du coin était fermé. Alors j’ai dû m’acheter une petite cannette de jus, à l’hôtel, pour deux euros.
Pour bien finir, peu après mon retour à l’hôtel, il y a eu une panne d’élecricité. Cela complétait bien la journée.
Ainsi donc, je pensais m’offrir une petite journée tranquille, mais ce fut une vraie balade d’enfer.
J’aurais donc dû prendre le train à partir de Paris, à 5 euros. Mais, quand on sait pas, on sait pas.